
Avril 2021, n° 12
La réalité augmentée en géobiologie.
La réalité augmentée (RA) apparaît dans la deuxième moitié du XXe siècle. C’est en 1968 qu’Ivan Sutherland (1938-), ingénieur américain, conçoit le premier appareil permettant de visualiser un cube en 3D en s’adaptant aux mouvements de la tête. Depuis, cette technologie ne cesse d’être améliorée. Elle s’étend maintenant à pratiquement tous les domaines que sont les loisirs, l’industrie, le commerce, la publicité, l’art, la chirurgie, la formation, etc.
Contrairement à ce qui est pensé par tous, il existe au moins deux formes de réalité augmentée. Il y a celle proposée par la science et les technologies et il y a une autre forme de réalité augmentée qui est celle proposée par la géobiologie. Cette dernière n’est pas encore reconnue, mais pourtant bien réelle.
En science, la réalité augmentée, telle qu’elle est définie et communément présenté, correspond à la superposition de la réalité commune avec des éléments fournis par des logiciels et des moyens électroniques, afin d’accéder à une représentation artificielle. Cette technique d’immersion, en temps réel, dans un environnement virtuel, très souvent polychronique, est largement utilisée dans la perception visuelle mais aussi dans une moindre mesure dans les perceptions auditives et tactiles.
En géobiologie, la réalité augmentée désigne la possibilité de voir un lieu ou une construction dans lesquels sont repérées et matérialisées les zones susceptibles de poser un risque pour le vivant et celles dans lesquelles le vivant peut s’épanouir dans le bien-être, en bonne santé. Ce distinguo, cet ajout de réalité, non reconnaissable de prime abord, est donné par la biosensibilité du géobiologue. De par sa formation et son expérience il rend apparent des choses non accessibles par les sens communs classiques.
Cet élargissement de la réalité à des choses invisibles est un enrichissement considérable de l’approche du vivant. Les informations acquises par la perception biosensible, très souvent à l’aide d’objets phénistes, permettent de révéler dans le monde rationnel des choses non identifiables et mesurables par la technologie actuelle.
En fonction de sa biosensibilité, le géobiologue peut compléter un lieu, apparemment anodin, en marquant au sol par exemple l’emplacement de la présence d’eaux et cavités souterraines, failles géologiques, filons métallifères, modifications de structures géologiques, réseaux géobiologiques, géores, phénomènes particuliers et autres systèmes non cartésiens, etc. afin de faire apparaître la zone de vie. C’est cette zone qu’il est possible de qualifier de biophile. Elle doit être la quête essentielle de tout géobiologue. Celle qui doit être mise en avant et valorisée.
En géobiologie la réalité augmentée trouve essentiellement son application dans les domaines de l’urbanisme, l’architecture, l’immobilier, l’agriculture, l’élevage et les espaces verts.
Dans tous ces secteurs le géobiologue propose une réalité augmentée concernant le vivant dans son quotidien, avec une influence directe plus moins significative sur le bien-être et la santé.
Cette réalité-là n’a rien d’artificiel, elle participe tout simplement à la vie.
Bernard OLIFIRENKO
Géobiologue,
Saint-Ferréol, le 10 avril 2021.