Décembre 2021, n° 18
Le principe de substance appliqué à la géobiologie
Le mot substance apparaît au XIIe siècle, du latin substancia, « ce qui est dessous », de substare, « se tenir dessous ». C’est donc ce qui soutien et supporte. D’un point de vue philosophique, le mot substance se rapporte à l’essentiel d’une chose, mais aussi à ce qu’il y a de permanent dans cette même chose, au-delà des possibles changements.
D’un point de vue rationnel, la substance concerne la réalité des choses. La cohérence usuelle définit la réalité comme ce qui existe effectivement. En d’autres termes, la chose doit être indéniable. Pour le géobiologue l’approche seulement rationnelle vient appréhender qu’une fraction de la chose, celle qu’elle reconnaît et accepte, refusant d’autres possibles.
Le principe de substance, quant à lui, consiste à ce que la chose existe dans son ensemble, alors qu’elle ne peut être appréhendée que partiellement. Pour expliquer le processus, il est possible de faire référence à la vue. En effet, face à un paysage, le regard ne voit que ce qui est devant l’observateur, au dépend de ce qui est situé dans son dos. Le paysage dans sa totalité ne peut être vu que de manière successive. Pour voir la totalité de celui-ci, l’observateur doit tourner sur lui-même, ne voyant à chaque fois qu’une partie du paysage. Ce qui ne remet pas en cause la permanence de celui-ci, c’est-à-dire que le paysage existe bien dans sa totalité, qu’il forme un tout, alors qu’il ne peut être vu qu’incomplètement. Pourtant, l’esprit en donne une représentation complète, sans discontinuité, toutes les parties vues successivement sont associées pour en avoir une image entière, panoramique, à 360°.
En géobiologie, les formes (choses) ne se limitent pas à l’aspect physique. Il existe, accompagnant celui-ci, des cohérences non cartésiennes comme le champ de forme, les eifs, les états, etc., toutes détectables à l’aide de la biosensibilité individuelle et des outils phénistes. Les deux « faces » de la même chose venant parfaitement se compléter.
À partir de là, il est possible d’étendre le principe de substance à la continuité existant entre les phénomènes non cartésiens et les systèmes cartésiens. Chacun d’eux étant perçus séparément mais constituant un ensemble dont les deux aspects sont indissociables l’un de l’autre.
Bernard OLIFIRENKO
Géobiologue,
Saint-Ferréol, le 7 décembre 2021.