Axe Royal de Paris
Juin 2024, n° 31
Les lignes droites reliant plusieurs points géographiques sont très certainement connues et utilisées depuis des millénaires, comme en témoignent de multiples traces dans le paysage de nombreuses parties du monde.
Cela fait plusieurs décennies que la géobiologie s’intéresse particulièrement à cet objet de recherche car il permet de mieux comprendre les structures sous-tendant ce qui est communément appelé « géographie sacrée ».
Les diverses approches de la géobiologie ont une vision assez similaire du sujet, même si encore aujourd’hui les recherches et la documentation restent insuffisantes et fragmentaires. Pour bien comprendre la réelle portée de la chose un important travail sur le sujet reste réaliser. Ce malgré les travaux de nombreux chercheurs contemporains depuis plusieurs années, parmi lesquels il est possible de citer dans les plus récents ceux de Howard Crowhurst et Quentin Leplat.
Il semble que le début de la recouverte des lignes dans le paysage se situe, en 1870, de l’autre côté de la Manche, en Angleterre, avec William Henry Black (1808-1872) antiquaire. (…) Alfred Watkins (1921, 1925) remarque à son tour les longues lignes droites reliant des points remarquables géographiques. Il pose le concept et invente le terme « ley lines ». Alfred Watkins confirme ainsi la redécouverte de William Henry Black.
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Dans le monde anglo-saxon, le nom de ley lines parle des lignes rectilignes. Il est emprunté à un vieux terme saxon qui indiquait, dans les temps anciens, un espace déboisé rectiligne tracé dans les forêts, afin d’y réaliser des coupes de bois. Ce mot désignait aussi un pré. Il est conservé dans quelques mots contemporains comme suffixe dans le nom de fermes, lieux-dits ou villages dans la campagne anglaise. Bien que plus tard Alfred Watkins décide de nommer ces lignes Old straight track, « Ancienne piste droite ». Mais, le terme de Ley lines restera dans les esprits et deviendra l’appellation courante de ces lignes droites.
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En 2014, après plusieurs années d’études sur le sujet et de réflexions, Bernard Olifirenko est amené à reconsidérer le concept et le vocabulaire de ley lines. Suite à son expérience personnelle et ses travaux, il estime ce terme comme inapproprié pour désigner des lignes droites parcourant le paysage. En effet, ces dernières contribuent également à la formation de figures géométriques avec des lignes droites brisées. En remplacement, il introduit dans ses cours la notion de « ligne géodésique remarquable ». Cela a pour effet, d’une part, d’enrichir le vocabulaire spécifique à la géobiologie et, d’autre part, d’utiliser une locution plus conforme à la réalité des choses.
Puis, la même année, il crée le néologisme « Géore ». Ce nouveau mot est la contraction des premières syllabes de « GEOdésique REmarquable ». Celui-ci vient avantageusement en remplacement de toutes les autres appellations.
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Il convient de signaler que la locution « ligne géodésique » est déjà utilisée par Xavier Guichard (1870-1947), commissaire de police, archéologue et écrivain français dans son livre Eleusis Alésia, Enquête sur la civilisation européenne, (1936).
Il reste à découvrir le complément cet article dans la partie 2.
Pour citer cet article : Olifirenko Bernard, “Qu’en est-il de la Géore et de son système fractal ?”, site internet https://argemaformation.com/geore-et-systeme-fractal/ , le 24 juin 2024.
Argema Formation – École Nationale de Géobiologie Appliquée.
Pour joindre l’auteur :
argema.toulouse@wanadoo.fr
Tél. : 06.88.43.46.36.
Bernard OLIFIRENKO
Géobiologue,
Saint-Ferréol, le 24 juin 2024.
