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Le paysage miroir de la psyché 1/2

Le paysage miroir de la psyché 1/2

Septembre 2025, n° 36

Partie 1

Lorsque le géobiologue arrive sur un lieu d’intervention, une des premières choses qui s’offre à son regard c’est le paysage. Les yeux balaient naturellement ce qui se présente à eux. Tout cela semble d’une grande banalité car réalisé la plupart du temps de façon inconsciente par tout un chacun. À ce niveau, il est possible de penser naturellement que tous les regards sont identiques à la vue du même paysage.

 

Mais à y regarder de plus près, les choses sont légèrement plus complexes que cela. Pour comprendre ce qui se passe, il est possible dans le monde occidental de citer Oscar Wilde (1854-1900), écrivain irlandais, qui en 1891 écrit dans son livre Le Déclin du mensonge : « Là où les gens cultivés voient un effet, les gens incultes attrapent froid ». Par cette phrase Oscar Wilde laisse entendre une possible différente interprétation pour un même fait, cela en fonction de la personne et de son champ de connaissance sur le sujet.

 

Cela est confirmé bien plus tard, courant 2005. Le chercheur Richard Nisbett (1941-), psychologue américain, à l’Université du Michigan, met en évidence une importante différence dans la façon de regarder le paysage. En effet, il semble bien, d’après les résultats de ces travaux, que les Occidentaux et les Asiatiques regardent différemment ce qui les entoure. Les premiers regardent l’élément principal, évident, du premier plan, tandis que les seconds s’intéressent davantage aux éléments plus complexes entourant l’élément principal. Il est ainsi possible de considérer d’une manière générale que les Occidentaux se concentrent davantage sur l’objet essentiel, dominant, avec une approche analytique de ce qu’ils voient alors que les Asiatiques observent davantage l’arrière-plan et ont une vision plus globale de la scène.

 

Richard Nisbett en conclut que le résultat de la lecture d’un paysage est lié à la façon de regarder, découlant de l’approche philosophique de chacun. La conclusion du chercheur est très importante car elle remet en cause bien des certitudes sur la façon commune de regarder un paysage et les conséquences de son interprétation, qui peuvent en découler.

Cette conclusion rejoint la pensée de Henri-Frédéric Amiel (1821-1881), écrivain et philosophe suisse, qui dans son journal intime du 31 octobre 1852, écrit : « Un paysage quelconque est un état de l’âme ». Amiel pose clairement l’idée qu’un paysage n’est jamais neutre dans ce qu’il laisse voir de lui. Le rapport au paysage qu’il institue dépasse largement le cadre philosophique et psychologique pour toucher à l’essence même de l’humain, son âme.

 

Il reste à découvrir le complément cet article dans la publication du prochain livre Balades pour un Géobiologue 2. Pour citer cet article : Olifirenko Bernard, “Le paysage miroir de la psyché”, site internethttps://argemaformation.com/le-paysage-miroir-de-la-psyche/ , le 24 septembre 2025

 

Argema Formation – École Nationale de Géobiologie Appliquée.

Pour joindre l’auteur : argema.toulouse@wanadoo.fr

Tél. : 06.88.43.46.36.

Bernard OLIFIRENKO

Géobiologue, Saint-Ferréol, le 24 septembre 2025.  

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